Redéfinir les relations avec la Diaspora

Les relations entre l'Arménie et la diaspora nécessitent une coopération plus globale et approfondie. Elles sont actuellement basées sur un monologue à sens unique de "Je parle, vous écoutez" plutôt que sur un dialogue ouvert.
Cependant, depuis l'arrivée au pouvoir de Pashinian, cette « Assemblée mondiale arménienne » est la première tentative sérieuse de redéfinition des relations avec la diaspora.

Vous trouverez ci-dessous un extrait de l'éditorial de "Nor Haratch" du 1er septembre 2022 :

Du 28 au 31 octobre, à l’initiative du Haut-commissaire aux affaires de la Diaspora, se tiendra le « Sommet mondial arménien », qui vient remplacer le « Congrès Arménie-Diaspora ». Organisée dans une situation politique difficile, elle sera la première rencontre à grande échelle entre l'Arménie et la Diaspora depuis la révolution de Velours de 2018.

Lors des « Congrès Arménie - Diaspora » organisés sous les présidents Kotcharian et Sarkissian, les participants locaux et de Diaspora faisaient preuve d’une entente tacite avec les gouvernements au pouvoir. Cependant, la situation actuelle est différente. Le Saint-Siège d'Etchmiadzine, qui par le passé n'osait en aucune façon critiquer les autorités politiques, s'oppose désormais ouvertement aux positions supposées anticléricales du gouvernement. Quant au Catholicossat de la Grande Maison de Cilicie, il reste sur une ligne plus conservatrice. Naturellement, la position officielle de la FRA reste la plus dure de toutes les organisations de la Diaspora, en particulier envers le Premier ministre et le Haut-commissaire aux affaires de la Diaspora, qui lors de leurs déplacements à l'étranger se sont toujours heurtés à une opposition hostile de la FRA.

Compte tenu de cette situation d’hostilité, le sommet d'octobre devient plus intéressant․ Quoi qu’il en soit, la qualité et le nombre de participants à l’événement attesteront du niveau du Sommet et de son succès. Le programme du congrès a déjà été publié. Il comporte trois jours de travail intenses avec des panels sur la stratégie de sécurité, les relations Arménie - Diaspora, la coopération éducative, culturelle, scientifique, économique et les questions de représentation de la Diaspora

L'ordre du jour du sommet a été préparé par les experts du bureau du Haut-commissaire, confortablement assis dans leurs bureaux. Les sujets des sessions n'ont pas été discutés avec les différents intéressés à l'avance.

Les relations avec la Diaspora nécessitent une concertation plus large. Après la révolution de Velours, le Premier ministre Pachinian a établi le poste de Haut-commissaire aux affaires de la Diaspora et a nommé l’ancien maire de Glendale à sa tête. Cette décision servait deux objectifs : d’une part, faire de Zareh Sinanian un exemple de retour en Arménie pour les Arméniens ayant émigré, et d'autre part, maintenir la gestion et la coordination des affaires de la Diaspora sous la juridiction directe du Premier ministre, compte tenu de ses multiples fonctions : nationale, politique, économique, éducative, culturelle, etc.

Dans la pratique, la situation politique complexe, la pandémie de coronavirus et la guerre ont changé beaucoup de choses. Depuis l’arrivée au pouvoir de Pachinian, le « Sommet mondial arménien » constitue la première tentative sérieuse de redéfi nition des relations avec la Diaspora.

Jirayr Tcholakian
Nor Haratch N° 1773

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