Trois monastères arméniens
Le monastère de Bzommar

Bzommar, en syriaque "le lieu du psalmodieur", a été remis aux évêques arméniens catholiques par les Khazen sous le patriarche maronite Simon Awad, par un acte de donation daté de 1749. Le catholicos Abraham Ardzivian est décédé cette même année, laissant dans son testament le souhait d’y ériger le siège patriarcal pour ses successeurs. C’est donc Hagop Pierre II Hovsépian qui, dès les mois suivants, a fait construire la première aile du monastère. L’église, érigée en 1771 sur un plan basilical, a reçu un tableau représentant l’Assomption de la Vierge.

En 1830, la Sublime Porte reconnaissait les Arméniens catholiques comme Millet, leur octroyant le droit d’établir un patriarcat indépendant dans la capitale. En 1866, le siège de Bzommar décidait son transfert à Constantinople, réalisant l’unification des deux patriarcats catholiques. Mais le génocide de 1915 a provoqué le retour définitif du siège patriarcal à Bzommar.

En 1940, une chapelle à plan central de type arménien est venue s’adosser à l’église de l’Assomption et enrichir la silhouette du couvent. Consacrée sous le vocable de Notre-Dame de Bzommar, elle est coiffée d’un cône de pierre à la manière arménienne. C’est là qu’est déposée la Vierge miraculeuse, une Mater Dolorosa de Guerchin (1591-1666), rapportée de Rome par Abraham Ardzivian. La cour du monastère est entièrement dégagée sur le côté aval, exposant face à la mer ses arcades finement ciselées. Le campanile reprend la forme conique arménienne qui se marie avec la chapelle plus récente.

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